Le comité régional FCPE d’Ile de France a pour mission de coordonner les activités des Conseil départementaux de parents d’élèves de l’école publique (CDPE) du 75, 78, 91, 92, 93, 94 et 95, affiliés à la fédération nationale de parents d’élèves de l’école publique (FCPE). Il porte les revendications d’environ 26500 adhérents franciliens.
Les membres du comité régional, issus de chaque CDPE, agissent. Ils siègent dans des instances régionales comme le CIEN et le CESER. Le comité régional a une vision sur les politiques éducatives à l’échelle de l’Ile-de-France.
Accès équitable de tous les élèves aux formations franciliennes
Notre vision est celle d’une école publique, gratuite, laïque et juste pour les écoles, les collèges et les lycées, dans les domaines de la coéducation, de la démocratie scolaire. Nous demandons une action urgente et durable de la Région pour la construction et de la rénovation des lycées. Nous demandons que soient fixés des objectifs clairs et ambitieux pour l’enseignement professionnel et agricole, le climat scolaire et l’orientation. Enfin, nous demandons que soit fixé un cadre respectueux et protecteur pour la formation par l’apprentissage. Pour nous, l’éducation, enjeu majeur pour le futur de la Région, devrait être le premier budget du conseil régional.
Afin de garantir à tous un accès équitable aux études quels que soient leurs revenus familiaux, nous demandons que le conseil régional s’engage dans une démarche de soutien à l’école publique et laïque. Une dotation légale est prévue pour les établissements privés, il n’y a aucune raison pour que des établissements qui ne sont pas ouverts à tous bénéficient de subventions supplémentaires.
Une adéquation des lycées à la population scolaire
Engagés au quotidien, recueillant des remontées de terrain de l’ensemble de la région, nous constatons un creusement des inégalités territoriales en matière de construction et de rénovation de lycées. Le plan lycée actuel ne prend pas en compte les prévisions démographiques dévoilées par le dernier rapport du CESER sur la clause de revoyure. Une revoyure annuelle doit être élaboré afin de réactualiser la prospective sur les futurs lycéens. Cette revoyure doit se faire en coordination avec les départements. Il est nécessaire d’investir massivement dans les lycées pour le bien-être des lycéennes et des lycééns. La posture du conseil régional ne doit pas être un levier régional d’application des politiques ministérielles mais bien un levier pour la réussite et le bien-être des lycéennes et lycéens franciliens.
Mécanismes de compensation des inégalités territoriales
Les inégalités se manifestent également dans une offre publique inégalement répartie sur le territoire francilien : pas de lycées CHAM en Seine-Saint-Denis, un seul lycée international en Seine-Saint-Denis, 3 sections internationales en Seine-Saint-Denis, dans le 95, dans le 77… Nous prônons une égalité régionale dans les constructions, les efforts de rénovation, l’offre en termes de formations.
Le conseil régional doit accompagner l’éducation prioritaire au niveau académique et financer des actions pour favoriser les parcours entre collèges REP/REP+ et lycées. Des moyens spécifiques devraient être alloués aux lycées qui recrutent dans les collèges REP/REP+
Le début du mandat doit être l’occasion d’un état des lieux impartial sur ces inégalités territoriales à l’échelle de la région, de chaque académie et de chaque département. L’effort de construction doit être ajusté au regard des nouvelles estimations fournies par le CESER et l’institut Paris Région. Cet état des lieux doit prendre en compte les lycées professionnels et les lycées agricoles dont nous affirmons la nécessité, l’innovation et la pertinence. Le plan pluriannuel de construction et de rénovation des lycées devrait associer l’ensemble de la communauté éducative et être réactualisé tous les ans. Attachés au service public, nous sommes favorables à l’investissement public et non au partenariat public privé.
Un plan d’urgence pour la génération sacrifiée
La génération de 2003 et 2004 a été sacrifiée par les réformes successives du collège et du lycée. Après deux ans de crise sanitaire, nos enfants et nos jeunes ont besoin d’un investissement à la hauteur en termes de moyens éducation nationale et région. Le rattrapage doit être effectué après tant de retards accumulés du fait de la crise et de la persévérance dans des réformes appliqués sans consensus et sans moyens supplémentaires. Il est nécessaire de mettre en œuvre un plan d’urgence, et d’assurer à nos enfant la poursuite de leurs études qui qu’il en coute ! Les lycéens franciliens doivent pouvoir disposer de lycées interconnectées de qualité : des ordinateurs (et non des tablettes, trop fragiles), des modules d’apprentissage émancipateur de l’écran
Le conseil régional doit investir pleinement dans l’orientation. Les outils numériques ne peuvent être que complémentaires d’un service public d’orientation : des conseiller.e.s d’orientation doivent être en capacité de recevoir tous les élèves pour préparer les transitions vers la vie professionnelle : post-bac par exemple. Ces entretiens doivent être faits en lien avec les conseils de classe et les professeurs principaux. Ce service public doit donner un panorama global sur les évolutions des métiers et le monde professionnel en Ile-de-France.
Des lycées de nouvelle génération
Une nouvelle génération de lycée doit voir le jour co-conçus par des représentants de lycéens et de parents, représentants de l’éducation nationale des professionnels, un lycée ouvert sur le 3.0, la métropole francilienne et ses complexités, un lycée ouvert sur la ville et l’environnement proche. Les lycéens franciliens doivent être exemplaire en matière de développement durable : qualité thermique, aération des classes et des espaces, cours sans béton, potagers pédagogiques. Devront être privilégiés les cuisines centrales dans les lycées avec des aliments produits en circuits courts dans le bassin parisien.
Le conseil régional doit investir dans la co-éducation et la démocratie scolaire : espace parents dans les lycées, espace pour les lycéens, favoriser le vote et la participation électorale et plus généralement des parents à la vie de l’établissement, respect des instances, visites de début d’année pour toute la communauté éducative, présence systématique des élus.
Le lycée doit être autre chose pour les lycéennes et les lycéens qu’un lieu d’apprentissage et de transmission des savoirs ; il doit être un lieu de rencontre, d’échanges, de partage, d’accueil, de détente …bref un lieu de construction des adultes responsables qu’elles /ils seront demain !